IGF-1 et IMC : une articulation commune ?

Messages clés

• Les niveaux élevés d’IGF-1 pourraient augmenter le risque d’’arthrose du genou, de la hanche et des mains, mais pas de la colonne vertébrale.
• L’IMC est un médiateur de l’augmentation du risque d’arthrose associé à un taux élevé d’IGF-1, y compris le risque indirect d’arthrose de la colonne vertébrale par le biais de l’IMC.

Informations sur l’étude

Détails de l’étude

« L’association entre les niveaux d’IGF-1 et quatre types d’arthrose : une étude de randomisation mendélienne bidirectionnelle et à deux étapes » ⁽¹⁾

Méthodes

Une approche de randomisation mendélienne (MR) à deux échantillons et ses formes combinées ont été utilisées pour étudier la relation de cause à effet bidirectionnelle entre l’IGF-1 et l’arthrose au niveau du genou, de la hanche, des mains et de la colonne vertébrale, tandis qu’une analyse de MR à deux étapes a exploré le rôle de l’IMC dans cette relation. Différentes sources européennes ont été utilisées pour obtenir des données d’études d’association à l’échelle du génome (GWAS) :

• Le projet IEU OpenGWAS a fourni les niveaux d’IGF-1.
• Les données sur l’arthrose ont été obtenues à partir du portail de connaissances sur l’appareil locomoteur (MSK-KP).
• Les données GWAS de l’IMC ont été fournies par le consortium GIANT.

Les variables instrumentales (IV) ont été sélectionnées selon des critères stricts, notamment le niveau de signification génomique et l’exclusion des déséquilibres de liaison par paires. Les méthodes utilisées pour l’analyse comprenaient la variance inverse pondérée (IVW), la régression MR-Egger et la médiane pondérée (WM). Les analyses de sensibilité, telles que le test MR-PRESSO et l’intercept d’Egger, ont permis de garantir la robustesse en évaluant la pléiotropie et l’hétérogénéité.

L’analyse MR à deux échantillons en quatre étapes comprenait les étapes suivantes :

• Étape 1. Analyse mendélienne de l’IGF-1 sur quatre types d’arthrose.
• Étape 2. Analyse mendélienne de quatre types d’arthrose sur l’IGF-1.
• Étape 3. Analyse mendélienne de l’IGF-1 sur l’IMC.
• Étape 4. Analyse mendélienne de l’IMC sur les quatre types d’arthrose.

Une analyse bidirectionnelle de MR (étapes 1 et 2) a été réalisée pour examiner l’effet de l’IGF-1 et de l’arthrose, et vice versa, tandis qu’une analyse de MR en deux étapes (étapes 1, 3 et 4) a été utilisée pour évaluer le rôle médiateur de l’IMC dans la relation entre l’IGF-1 et chaque type d’arthrose.

Principaux résultats

L’analyse IVW a révélé que des niveaux élevés d’IGF-1 étaient significativement associés à un risque accru d’arthrose du genou, de la hanche et des mains, mais aucune relation de cause à effet n’a été observée entre les taux d’IGF-1 et l’arthrose de la colonne vertébrale. Aucun des quatre types d’arthrose n’a eu d’effet sur les niveaux d’IGF-1. L’IMC s’est également avéré jouer un rôle médiateur essentiel. Un IMC élevé augmente de manière significative le risque des quatre types d’arthrose, en particulier pour l’arthrose du genou et de la hanche. La méthode IVW a donné des résultats cohérents pour les différents types d’arthrose. Les analyses de sensibilité n’ont montré aucun signe de pléiotropie horizontale, et la robustesse des résultats a été confirmée par des tests d’hétérogénéité et des analyses avec exclusion.

Dans l’ensemble, l’étude a montré que des niveaux élevés d’IGF-1 pourraient augmenter le risque de développement de l’arthrose au niveau du genou, de la hanche et des mains, mais pas au niveau de la colonne vertébrale. Le risque des quatre types d’arthrose étudiés a été particulièrement accru par l’effet de l’IGF-1 sur l’IMC.

Conclusion

Des niveaux plus élevés d’IGF-1 sont liés de manière causale à un risque accru d’arthrose du genou, de la hanche et des mains, mais pas de la colonne vertébrale. L’IMC joue un rôle médiateur important dans cette relation, en particulier dans les articulations portantes. Bien que ces résultats apportent des informations précieuses sur la façon dont l’IGF-1 et l’IMC influencent ensemble le développement de l’arthrose, l’absence de recherches cliniques déconseille de manipuler les niveaux sanguins d’IGF -1 pour réduire ce risque potentiel. Les auteurs recommandent plutôt une approche globale de gestion de l’IMC, y compris la promotion de l’activité physique et d’habitudes alimentaires saines.

Références

1. Pan X, Cheng M, Li D, Liu Z, Yao Q, Jiang W, et al. L’association entre les niveaux d’IGF-1 et quatre types d’arthrose : une étude de randomisation mendélienne bidirectionnelle et à deux étapes. Front Genet. 2024;15:1366138.

Lien vers l’étude complète

Cet article est un résumé réalisé sur la base de l’étude suivante. Pour plus d’informations et de détails, veuillez consulter l’étude complète. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des commentaires. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39050250/